Bienvenue sur le carnet de route de Cédric Cuvelier. Si vous souhaitez vivre l'aventure du côté de Benjamin, vous pouvez aller lire son récit sous
forme de pdf ICI.
Cette première journée commence par un réveil à 2h du matin ... pas la peine de vous dire que la nuit a été courte, très difficile de s'endormir sachant
l'aventure qui nous attend!
Rendez-vous à 3h du matin chez Benjamin, tout le monde est en forme, tout est déjà chargé, le père et la soeur de Benjamin nous accompagne à l'aéroport, et ils
ne seront pas de trop vu tout ce que l'on a à décharger.
On arrive à 5h10 à Charles De Gaule, les vélos sont encore dans la remorque, la route s'est bien passée. Le déchargement est assez comique, 3 cartons pour les vélos,
3 bagages emcombrantes ... heureusement que Pauline et Jean sont là pour nous aider!
L'ouverture des enregistrement a lieu à 5h30, et là, première mauvaise nouvelle, un agent nous interpelle pour nous demander si les pneus de nos vélos sont
dégonflés car avec la pression dans les airs, ca explose à coup sur! Allez hop ouverture express des cartons et on referme avec plein de gros scotch! Tout
ça au milieu des touristes qui nous prennent pour des fous. Deuxième mauvaise nouvelle, la meuf de l'enregistrement me fait chier parce que j'ai 2 moyennes bagages
plutôt que un gros sac... j'y peux rien c'est la remorque Extra Wheel qui est comme ça! Mais bon, ca passe quand même.
Vers 6h on se dirige vers le quai d'embarquement où on patiente un bon moment. Nous sommes les seuls habillés comme des clochards avec nos affaires de randos.
Les autres se semblent pas être là pour faire du tourisme sportif...
L'avion décolle à 8h00 heure française. Durant le voyage je discute avec mes voisins, un couple de retraités, ils sont là pour faire le tour de l'Islande en 4x4 en
3 semaines. Ce sont des habitués: Russie, Argentine, Mongolie... Je ne parviens pas à m'endormir, le vol est très long, nous sommes éparpillés dans l'avion, pas
moyen de discuter donc.
On atterit à 9h05, heure islandaise, à Keflavik. Avant d'atterir, on a tous regardé le paysage par le carreau, et là l'étonnement: je lâche à Bastien: "euh, tu as
vu? On va passer 1 mois là-dedans?". Sincèrement, le paysage aux alentours de l'aéroport est pas très motivant, surtout avec le brouillard qu'il y avait ce
jour-là!
Maintenant, la mission consiste à retrouver nos bagages et nos vélos, en bon état surtout! Après 30 minutes d'attente, on récupère nos cartons en bon état, on se dit
donc que nos vélos ont été bien traités, ou du moins pas trop mal. On empile les cartons et les bagages sur une plateforme... on se fait encore arrêter par les gardes
qui sont compréhensifs et nous laisse emprunter le porteur jusque l'entrée. On remonte donc dans le hall en faisant chier tout le monde.
On se met maintenant à remonter les vélos dans le hall de l'aéroport, à côté d'autres français qui sont là également à vélo, mais on prévu un parcours plus facile.
On s'étale, on sort les clés ... un garde vient nous dire qu'il tolère notre présence mais faudrait essayer de ranger un peu quand même... il était cool celui-là!
Ce n'est pas le cas de tous, vous le verrez. Vers 11h, les vélos sont remontés, on s'habille pour rouler, on retire de l'argent, on remplit les gourdes et hop premiers tours
de pédales à 11h30!
On arrive tranquillement au Bonus vers 12h15, avec un petit vent de face pour un vent d'Islande, il est maintenant temps de prévoir les premières réserves de
nourriture. Les courses posent problèment dès le premier jour: Bastien veut des conneries, Benjamin veut de la quantité, moi je suis plus du côté de Benjamin, ma plus
grande peur est de tomber à court de nourriture! On achète également de l'essence pour la première fois, le gérant est cool, il nous explique comment ça marche car
tout est écrit en islandais. On reprend la route vers 13h à la recherche d'un endroit pour manger.
14h, on s'abrite dans une maison abandonnée au bord d'un lac pour manger. La bonne humeur règne, tout se passe bien, on est content d'être là!
15h, on reprend la route avec toujours un vent de face, on se cale derrière Benjamin et on suit! Cette première journée n'a pas été facile physiquement pour moi.
On passe devant le Blue Lagoon, qui vu de l'extérieur ressemble plus à une usine chimique qu'à un lieu touristique! On décide de ne pas s'arrêter, on verra au
retour.
On arrive à Grindavik, petite ville de la côte sud de l'Islande, vers 17h. Cette ville semble être arrivée directement des USA au milieu des années 90... Les routes sont
désertes, on ne voit pas de magasins, on ne parle à personne... une vraie ville de campagne islandaise. On s'engage sur la F427, vers l'ouest, piste isolée le long de la côte.
On ne voit rien à l'horizon, cela est assez dur pour le moral pour une première journée. Je ne m'attendais pas à tant de dépaysement pour un premier jours après
à peine 40kms...
Vers 18h, le nom de piste prend tout son ampleur, le bitume disparaît pour laisser places à du gravier noir humide... on s'y engage avec un sérieux doute. Il est tard, on se
demande où l'on va dormir, la route est bordée de lave, impossible de planter les tentes correctement. Le temps se dégrade avec l'heure, il pleut légèrement, il commence
à faire froid. On passe 2 heures sur cette première piste, on fait une 15aine de kms, si peu à cause de nombreuses pauses, la fatigue de cette longue journée
se ressent. Bastien craque devant le paysage monotome, c'est pas la grande forme.
20h, on voit enfin la fin de cette piste, on aperçoit une petite chapelle dans la brume, on s'approche, c'est ouvert, on se dit que c'est l'endroit rêvé pour passer
notre première nuit, bien au chaud. On rentre les vélos à l'intérieur, en prenant soin de tout laisser propre évidemment. Une heure plus tard, on frappe à la porte, une islandaise et 2
touristes dannois rentre, on a peur de se faire virer de la chapelle, on y est si bien! Mais non, tout se passe bien, l'islandaise nous dit que nous pouvons
passer la nuit ici... Nous sommes soulagés d'avoir l'accord d'une personne locale, on va pouvoir passer une bonne nuit.
Voilà, la première journée s'achève, beaucoup de difficultés, sûrement amplifiées par la fatigue et la très courte nuit.
BILAN: 54km en 3h48 soit 14,5km/h
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